mercredi 4 juillet 2012

De l'entretien d'embauche

Un jour ou l'autre, tout le monde y passe.

Ça commence par un coup de téléphone.
"Bonjour, Monsieur/Madame X?
- Oui?
- C'est Monsieur/Madame Machin, de l'entreprise Bidule, je vous appelle au sujet de votre candidature au poste de truc..."
Après quelques questions et politesses d'usage, le rendez-vous est pris.

Les jours qui suivent ledit coup de fil se traînent, on se projette déjà dans notre nouveau bureau, on se demande si on aura une machine à café à dispo et si les collègues seront sympa...

Hop hop hop... Minute! Entretien d'embauche ne veut pas forcément dire embauche.
D'abord, on va passer à la casserole (voire même à la cocotte minute), pendant au mieux une heure, au pire une demi-journée (c'est du vécu).

Alors avant de choisir notre fond d'écran, petit focus sur le cauchemar de tout candidat à l'emploi...

Pour commencer, invariablement, on nous demande de se présenter. 
Jusque là tout roule... Nom, prénom, âge, situation familiale, région natale, parcours scolaire et professionnel... Et puis soyons fous, parlons de nos hobbies. C'est là que les choses amusantes commencent.
9 fois sur 10, on aime la lecture et le cinéma... On se dit que ça fait bien. Oui mais attention, n'oubliez pas de mémoriser 2-3 films cultes et 2-3 auteurs (avec leurs bouquins!), au risque de passer pour un débile si on vous pose la question. Évitez de suite les "je lis des BD" et autres "je suis fan de Bridget Jones". ça fait quand-même moyen côté culture générale...

Ensuite on nous questionne sur notre scolarité. Pourquoi tel diplôme plutôt qu'un autre?
Là aussi on se prépare, parce que dire qu'on a un BTS compta "parce que euh... j'aime bien compter?!" c'est quand-même bof.

Et puis forcément, on embraye sur la carrière. C'est là que les choses se corsent...
On va forcément nous demander pourquoi on a quitté telle boîte ou pourquoi tel employeur nous a licencié(e).
Alors on va éviter de se la jouer collection Harlequin et dire que Monsieur Machin-Chose voulait coucher avec nous et qu'on a préféré démissionner, ou se la jouer mauvais(e) perdant(e) et raconter comment notre ex-boss détournait les fonds de l'entreprise...
D'expérience, autant invoquer une volonté de progression de carrière (impossible vu la structure, par exemple), ou encore un motif économique.

Et puis vient la partie la plus drôle, "les petites questions entre amis", ces petits riens qui peuvent tout foutre en l'air en moins de 10 secondes...
Genre "Citez-moi trois de vos qualités et trois de vos défauts".
Personnellement, j'ai toujours eu envie de répondre "je suis belle, intelligente et modeste, évidemment! Mes défauts? Ben menteuse, paresseuse et bordélique, what else?!"
Nan mais franchement, qui peut dire qu'il est honnête sur ce genre d'interrogatoire?
On dit tous à peu de chose près qu'on est "rigoureux, organisé et ohhhh qu'il est difficile de s'auto-congratuler!!!" "Quant à mes défauts, eh bien je suis sans doute un peu trop exigeant(e), et un poil perfectionniste, mais je me soigne, hein!"

Mais bien sûr!

Et enfin, THE question, l'ultime, que le recruteur nous pose avec un grand sourire genre "on vous ne l'a jamais faite celle-là, hein?", à savoir:

"Pourquoi devrai-je vous embaucher, vous?"

Franchement cette question, je l'ai toujours adorée! Et invariablement, je réponds:

 "Parce que je suis la meilleure!" 

Et j'ai toujours eu envie d'ajouter qu'en même temps, si on avait commencé par là, on aurait tous gagné du temps!

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